Conseil municipal de crise
Conseil municipal de crise, c’est bien de cela qu’il va s’agir dans les années à venir. Face aux nouveaux défis financiers qui attendent les municipalités. Fini les bisounours, il va falloir que chacun fasse entendre sa voix avec pour seul intérêt celui de nos concitoyens. Fini de dire amen à « notre élu »pour lui faire plaisir ou parce qu’il l’a demandé. Sauf bien sur si il a monnayé leurs venues sur sa liste avec des promesses individuelles ???
Les réponses sanitaires ne seront pas indolores pour l’économie française et les ressources des collectivités vont en souffrir. Comme nous l’avons déjà dit les yeux de la municipalité dans les années avenir ne devront être tournés que vers nos concitoyens.
L’impact financier de la crise sanitaire aura des conséquences sur les collectivités locales. Mais aujourd’hui et dans les années à venir la priorité est, et sera, de protéger les populations .La crise que nous vivons a déjà un cout financier pour notre pays de plusieurs dizaines de milliards. On peut donc penser que cette crise sanitaire et les mesures de soutien seront couteuses pour l’état mais aussi pour les collectivités. « Notre élu » devrait donc anticiper les conséquences et les retombées que cela aura sur le budget de fonctionnement de notre village.
Lors de l’organisation du premier tour des élections municipales le coronavirus s’est invité dans les dépenses de notre commune. Sans perdre de temps, il a fallu trouver des produits hydro alcooliques, du papier pour s’essuyer les mains, des savons, des lingettes pour préparer au mieux le scrutin. Ce qui a été fait et bien fait dans notre commune (mais nous l’avons déjà dit) et cela a un coût non négligeable pour une commune.
Nous doutons fortement que toutes ces dépenses et celles à venir fassent l’objet d’une avance financière de l’état. Et les employés de la commune qui ne travaillent pas à ce jour qui va les payer ??? La commune bien sur, mais sera-t-elle remboursé par l’état et surtout quand ???
Des efforts qui n’empêcheront pas les maires d’être au rendez-vous. Dans un communiqué, le président de l’Association des Maires de France (AMF), François Baroin, “a assuré le chef de l’État du plein et entier soutien et de l’engagement sans faiblesse de chaque maire dans l’accompagnement local des mesures nationales ». Surtout que ces dépenses ne sont que le haut de l’iceberg du coût du coronavirus pour les collectivités locales.
L’accompagnement local des mesures nationales voila pour nous et notre commune une phrase lourde de sens. Il est évident que cela aura pour nous un impact direct et indirect sur la fiscalité. Les collectivités régionales seront mise à contribution et devront mettre la main à la poche nous n’en doutons pas.
A moyen terme, c’est à dire lorsque la crise sanitaire sera surmontée, il est clair pour nous que le déficit budgétaire de l’Etat sera en priorité mobilisé pour soutenir les activités productives du pays et non les communes .Les subventions devraient selon nous en souffrir.
Or, l’addition commence déjà à être salée pour les finances de l’Etat: 20 milliards de suppression de la taxe d’habitation, 17 milliards de mesures pour les gilets jaunes, sans oublier plusieurs milliards pour la réforme des retraites pour le moment suspendue… Face à cet endettement grandissant, il nous semble évident que le gouvernement exigera des économies aux collectivités après cette crise sanitaire.
Ne verra t on pas aussi nos élus submergés de nouvelles directives couteuses au nom du principe de précaution ???
Question au conseil et à « notre élu »
Le plan de sauvegarde existe-t-il dans notre village ???
A-t-il été activé
Rares sont les communes qui ont prévu un volet pandémie dans leurs plans communaux de sauvegarde (PCS). Toutefois, ce document organise différentes mesures susceptibles de faire gagner un temps précieux dans la gestion de la crise,
Le plan communal de sauvegarde est obligatoire depuis la loi de modernisation de la sécurité civile du 14 août 2004. Il s’impose à toutes les communes qui sont concernées par un plan de prévention des risques et il est recommandé à toutes les autres car aucune n’est à l’abri d’un risque et la crise sanitaire du coronavirus le prouve. 78 % des communes pour lequel il est obligatoire disposent d’un PCS, mais il s’agit malheureusement le plus souvent de copié-collé, de coquilles vides.
Alors Mesdames et Messieurs du conseil municipal à vous de bien réfléchir a ce que vous aller faire.
P S : en cette période de confinement nous nous souvenons de la disparition de la bibliothèque que depuis 2010 on a laissé mourir à petit feu. Comme elle serait utile peut être à nos anciens et peut être aussi aux autres confinés.
Respectez les consignes et prenez soin de vous. Pensez à passer un petit coup de fil aux personnes seules.
13 avril 2020