Hotel restaurant
Commerce dans notre village
Extrait du compte rendu du conseil municipal
Application du droit de préemption :
Monsieur le Maire fait part d’une déclaration d’intention d’aliéner transmise par Maître Denis Sicard de Craponne dans le Rhône, pour les parcelles cadastrées C 581 et 589 au lieu-dit « la bouteresse » plus précisément au 1068 RD 1089, et appartenant à la SCI Le Relais domiciliée à Cezay.
Il précise que Monsieur L et Madame M ont fait une proposition d’achat au prix de 90 000 euros pour l’ouverture d’un cabinet d’infirmiers.
Monsieur le Maire rappelle que par délibération du 10 septembre 2008 la commune a instauré le droit de préemption urbain sur toutes les parcelles classées en zone U ce qui est le cas de la parcelle C 581 et d’une partie de la C 589.
Monsieur le Maire propose d’appliquer le droit de préemption sur ces parcelles pour plusieurs raisons :
- maintenir une activité économique selon l’article L 300-1 du code de l’urbanisme,
- éviter la fermeture d’un des derniers commerces de la commune,
- par la mise en conformité de ce bâtiment, combler l’absence totale de restauration et hébergement (création de 3 chambres) sur la commune,
- valoriser ce bâtiment se trouvant sur la RD 1089 route classée à grande circulation.
Après étude du dossier, en tenant compte de tous les motifs évoqués, le conseil municipal à l’unanimité :
- décide d’appliquer le droit de préemption sur les parcelles C 581 et C 589 appartenant à la SCI le relais, et de les acquérir au prix de 90 000 euros
- décide que ce tènement sera mis en gérance puisque des dossiers de candidature sont à l’étude
- considère que cette démarche d’acquisition valorisera l’attractivité économique et commerciale de la commune.
- autorise Monsieur le Maire à signer tous les documents relatifs à ce projet.
Subventions - demande d’enveloppe territorialisée pour acquisition Petit Relais
Monsieur le Maire signale à l’assemblée que dans le cadre de l’intention de préempter le tènement immobilier vendu par la SCI le Relais au prix de 90.000 € hors frais d’acte, il convient désormais de se prononcer sur le financement de l’opération.
A cet effet, il sollicite l’accord du conseil municipal pour l’autoriser à déposer une demande d’enveloppe de solidarité au titre du fonds de solidarité du Département Loire, comme suite aux nouveaux dispositifs d’accompagnement des collectivités.
Ouï cet exposé, et consécutivement à la délibération décidant d’appliquer le droit de préemption, le conseil municipal moins une abstention :
- décide de solliciter une subvention auprès du Conseil Départemental dans le cadre de l’enveloppe territorialisée,
- et autorise le Maire à déposer le dossier technique comprenant le formulaire de demande, une note explicative du projet, le devis et plan de financement de l’opération, compte tenu d’une réalisation de l’acte authentique de la vente au cours du 3ème trimestre 2018.
Voila donc en quelques photos ce que désire acheter « notre élu » pour en faire un hôtel restaurant.
Pour la deuxième fois un cabinet d’infirmiers ne verra pas le jour dans notre village. La première fois le prix trop élevé de l’ancienne mairie avait fait reculer les acheteurs. Mais cette fois c’est l’égo de notre élu et de son conseil municipal aux ordres qui auront eu raison de cette installation. Et on nous parle de désert médical dans le monde rural.
Qu’il est loin le temps ou « notre élu »nous jurait qu’il favoriserait toujours les artisans et commerçants de notre région (un exemple parmi tant d’autres du respect de sa parole : le petit sainte Agathois entièrement fait et imprimé en Ardèche, on se pose toujours la question, pourquoi ??)
Si, comme nous, le conseil municipal s’était penché sur le sujet, il se serait rendu compte que notre village a un potentiel assez élevé de clients pour un cabinet d’infirmiers et là nous ne parlons pas des villages alentours
Moins de 15 ans |
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19,1 % |
60 - 74 ans |
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17,3 % |
75 ans et plus |
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7,0 % |
Soit un total de 43% de la population étant susceptible d’avoir le plus besoin d’infirmiers, cela représente environ 473 personnes.
Mais restons en là, le sujet c’est un hôtel restaurant en gérance.
1) première des choses à faire comme vous l’avez constaté sur les photos, c’est la remise en état des murs extérieurs avec crêpi et peinture sur la façade. Bien sur remise en état des terrains extérieurs, portail, clôture, remise en état du terrain et refaire entièrement la terrasse. Dans un premier temps voila déjà des milliers d’euros dépensés.
2) revoir entièrement la décoration intérieur de la salle de restaurant sauf si il décide de faire une déco années 50 .Alors là il faut tout refaire du sol au plafond, carrelage, peinture, plafond, sans oublier le bar, et allez rouler jeunesse voila encore des milliers d’euros de dépensés !!Mais ça ne s’arrêtera pas là !! Il faudra penser aux tables, chaises, couverts, verres, décoration de tables, nappes, serviette de table, décoration des murs, rideaux et autres. Avec, nous pensons car nous ne l’avons pas vue, mais tenant compte des très long mois ou cet établissement a été fermé une remise en ordre de la cuisine, frigos et réserves. Avec bien sur achat de batterie de cuisine, casseroles, poêles ustensiles et couteaux de travail et tout autres accessoires pour travail correctement dans cette cuisine, et cela, sans oublier tous les plats de service. Mais nous savons que malheureusement notre inventaire n’est pas exhaustif car il semblerait qu’il manque aussi tout ce qui est gazinière….
3) les chambres, là aussi il faudra tout refaire pour le confort qu’attendent les voyageurs d’aujourd’hui. Il ne faudra pas non plus oublier les lits de supplément pour les familles avec des enfants. Ne pas oublier les télévisions, les connexions internet et le principal, des salles de bain avec toilettes dans toutes les chambres. Après cela il faudra bien sur l’ameublement, les matelas de qualité, les draps , les couvertures, les duvets pour l’hivers ,les draps en suffisance pour faire des rotations, bien évidemment une machine à laver de grande capacité plus un sèche linge pour le linge des chambres et ceux de la salle à manger et cuisine, les téléphones avec central d’appel au rez de chaussée, la décoration ,les équipements complet des salles de bain. Encore de bien beaux frais en perspective !!
4) On y a pensé pour la mairie, donc ne pas oublier la mise aux normes pour les personnes à mobilité réduite
Mais commercialement parlant cela n’est que la partie visible, n’étant pas cautionné par la mairie pour faire une étude de rentabilité, et encore moins une étude de marché (que contrairement à nos élus nous sommes pour l’avoir déjà fait à diverses reprises dans notre vie professionnelle, compétent pour les faire et pour monter un tel dossier. C’est pour cela aussi que nous savons que cela ne se fait pas en deux coups de cuillères à pots) donc nous arrêterons là.
Ce que nous regrettons le plus pour notre village et cela n’est pas péjoratif envers la capacité de nos élus mais ils ne sont pas armés pour faire face à de telles situations. Pas plus qu’ils ne l’étaient pour accepter la nouvelle communauté de communes qui nous coute et nous coutera de plus en plus chère. Et, encore moins pour décider à notre place de notre avenir avec la commune nouvelle. Restant persuadé que dans les trois cas ils n’en connaissent ni les tenants ni les aboutissants mais suivent aveuglement et sans réfléchir leur chef.
Alors voila Mesdames et Messieurs les élus bon courage et au travail, car pour que cela se fasse il ne suffit pas de simplement lever la main en conseil. Il leur faudra faire des recherches et des études de marché. De plus ne pas oublier les taxes et les impôts, les frais de gestion fixes et fluctuants. Après il leur faudra faire un budget prévisionnel pour couvrir ces frais et de là établir un seuil de rentabilité, ne pas oublier l’amortissement de l’investissement et de prévoir un bénéfice substantiel pour les gérants. Ce type de commerce pour un couple de gérant c’est 80 heures de travail par semaine et par personne alors ce n’est pas au Smig qu’ils vont les faire travailler.
Après se posera le type de contact de gérance qu’ils devront passer. A ce jour on en compte un grand nombre avec chacun leurs spécificités, à eux de choisir et de faire le bon choix !!
Et lorsque que tout cela sera fait, ils devront encore se poser une dernière question.
Comme le fait si bien remarquer « notre élu » qui veux, et là nous le citons
- valoriser ce bâtiment se trouvant sur la RD 1089 route classée à grande circulation.
Accepteraient-ils eux de passer la nuit dans une chambre d’hôtel avec une fenêtre qui se trouve à 2,50 mètre d’une route classée à grande circulation ???
Aller nous allons les aider un peu car nous avons fait un minimum de recherche (contrairement à eux), il y a aujourd’hui en France environ 150 offres de gérance pour des hôtels restaurants en milieu rural qui ne trouvent pas preneur.
Dernièrement une émission de télévision traitait du sujet. Ce qu’il faut savoir c’est que les directives Européenne sont draconiennes. Alors il faudra que tout cela soit fait aux normes de sécurité, sanitaire, et, en respect la loi handicap. Question ou compte-t- il faire une chambre utilisable pour les personnes en fauteuil roulant ?? Donc dans cette émission on nous parlait de toutes ces petites structures qui étaient dans l’incapacité financière de faire face à de tels investissements ou qui estimaient que cet investissement n’était pas amortissable. Aujourd’hui en France il se ferme un hôtel restaurant en milieu rural tous les deux jours !!
Souvenez vous pour les plus âgés nous avons eu le même phénomène (avec là aussi des contraintes Européennes) dans les années 80 avec les stations services garages dans nos villages, qui aujourd’hui ont toutes disparues.
Des quelques 40 000 stations-services qui existaient en 1980, il ne restait plus, en 2015, que 11 476, dont seulement 6 497 indépendants. Et aujourd’hui en 2018 combien ont encore fermées ????
Alors pour faire plaisir à leur chef, la solution de la main levée en conseil municipal est dépassée, il serait grand temps que nos élus commencent à réfléchir par eux même et à se poser les vraies questions, analyser en profondeur les propositions qui leur sont faites par le maire de notre commune et ne plus, pour le bien de nos concitoyens, voter sur des lois (comme ils l’ont déjà fait) et des propositions sans les avoir lues et analysées correctement. Nous leurs rappelons que toutes les subventions quelles qu’elles soient ont pour véritable nom
Nos impôts
Le 12 Aout 2018