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Parlera-t-on encore le Français dans 50 ans ??

            Encore une fois à notre plus grande satisfaction voila que la presse nationale traite du même sujet que nous (mais plusieurs mois après) en se faisant l’écho des académiciens.

L’Académie française se dit «gravement préoccupée» par le développement du «franglais»

       Souvenez-vous le 21 juillet 2018 sous le titre « non merci » suite à la parution dans la tribune le progrès d’une photo d’article présentant le maire de Boën sur Lignon devant une pancarte portant la mention « love Boën »notre article faisait alors part de notre désapprobation.

       Et puis le 20 février 2019 suite à un article d’un journaliste qui poussait un cri d’alarme nous faisions un deuxième texte sur le sujet, étant très satisfait d’avoir pour vous déjà traités le problème et vous le faisant savoir.

       Mais cette fois ce sont des académiciens qui sont gravement préoccupés.

       Comprenez notre fierté et notre satisfaction . Mais cette satisfaction n’est pas de l’orgueil ni de la suffisance mais un largue sourire face à tous les serviteurs de « notre élu » qui nous considèrent comme des empêcheurs de tourner en rond, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur clavier. Et puis pour ceux qui poussent le déni jusqu’à refuser de voir les situations non conformes à la loi de l’élu et qui se vantent de rire de nos articles.

       Alors que penser de  La banderole en anglais sur la tour Eiffel «Made for sharing», vantant les JO de 2024 à Paris

«S’est contraire à la loi et aux dispositions olympiques»,

déplore le linguiste Bernard Cerquiglini.

      En 1999, Air France invitait ses voyageurs à «faire du ciel le plus bel endroit de la terre». Quinze ans plus tard, la compagnie aérienne change de signature et proclame «France is in the air». Shocking ! Aujourd’hui, on voyage en «Ouigo», on regarde «The Voice», on déguste un «brunch» après avoir fait ses courses à «Carrefour City». Il faut être «in».

On pensait pourtant qu’une loi était censée nous protéger de l’envahisseur anglais.

Alors que dit la loi ??

Loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française

NOR: MCCX9400007L
Version consolidée au 24 novembre 2019

Vu la décision du Conseil constitutionnel n° 94-345 DC en date du 29 juillet 1994,

Article 1

( 24 articles pour cette loi que vous trouverez sur internet)

Langue de la République en vertu de la Constitution, la langue française est un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France.

Elle est la langue de l'enseignement, du travail, des échanges et des services publics.

Elle est le lien privilégié des Etats constituant la communauté de la francophonie.

Loi Toubon  4 aout 1994

Le figaro du 22 octobre2019

Jeudi 21 novembre, l’Académie française a fait part de son

Inquiétude face au développement du «franglais»

Les sages ont demandé aux pouvoirs publics de mieux respecter la loi Toubon sur la défense du français.

L’Académie française est «gravement préoccupée» par le développement du «franglais» et a demandé jeudi aux pouvoirs publics de mieux respecter la loi Toubon sur la défense du français. Cette loi, qui prévoit que tout document destiné au public doit être rédigé dans la langue de Molière, fêtait cet été ses vingt-cinq ans. À cette occasion, Paul de Sinety, délégué général de la langue française et aux Langues de France, affirmait au Figaro qu’elle était «plus que jamais utile. Les crises récentes ont montré que les fractures sociales pouvaient aussi être des fractures linguistiques: comment parle-t-on à nos concitoyens, quelle est la langue des élites, à qui sont destinés les messages en anglais?».

 «L’Académie française n’a jamais été hostile à l’introduction et à l’usage de termes étrangers. Mais aujourd’hui elle se montre gravement préoccupée par le développement du franglais», a indiqué l’institution dans un communiqué adressé à l’AFP. «Les violations répétées de la loi Toubon, qui a posé les règles de l’emploi du français dans la sphère publique, dénaturent notre langue, autant par l’invasion des termes anglo-saxons que par la détérioration qu’ils entraînent de sa syntaxe», déplore l’Académie.

«Fidèle à la mission qui lui a été confiée de veiller sur la langue française et de la défendre, l’Académie alerte solennellement les pouvoirs publics et les invite en premier lieu à respecter eux-mêmes la loi», a souligné l’Académie. «Si ceux-ci ne réagissent pas vigoureusement, si l’opinion ne prend pas la mesure du danger qui le menace, le français cessera d’être la langue vivante et populaire que nous aimons», a-t-elle mis en garde.

Dernière femme accueillie à l’Académie française, la philologue Barbara Cassin avait profité de son discours inaugural sous la Coupole pour fustiger en octobre le «global English» et plaider pour le plurilinguisme.

«Nous voulons contribuer à fabriquer une Europe résistante, qui refuse de s’en tenir à cette non-langue de pure communication qu’est le global English», avait déclaré l’académicienne. «Nous refusons que nos langues, celles que nous parlons, le français, l’anglais lui-même (celui de Shakespeare, d’Emily Dickinson ou de Churchill),

 "Deviennent de simples dialectes, à parler chez soi", avait-elle ajoutée

       Même nos amis Québécois (qui eux défendent le Français bec et ongles contre l’Anglais) s’étonnent de la fascination pour l’anglais des intellectuels Français

«Français, la soumission de vos universités à l’anglais désespère les amis de la France!»

TRIBUNE  du 5 décembre 2019- L’universitaire québécois Yves Gingras juge que l’enseignement supérieur français manifeste une fascination ridicule pour l’anglais, qu’il tient pour la langue des vainqueurs.

Québécois, professeur invité en France chaque année depuis dix-huit ans dans différentes institutions d’enseignement supérieur, j’ai observé avec consternation au cours de cette période, une accélération de la soumission tranquille du monde universitaire, intellectuel et éditorial au nouvel impérialisme linguistique de la langue anglaise. Celle-ci s’impose d’autant plus facilement que ceux qui l’adoptent au nom d’une «internationalisation» ou d’une «globalisation» mal comprises, croient naïvement que cela leur permettra de conserver leur empire intellectuel pourtant révolu. En fait, cette anglicisation rampante est surtout le signe d’un déclin marqué des intellectuels français qui pensent ralentir ou même renverser leur marginalisation en adoptant la langue dominante à laquelle ils ont si longtemps résisté

            Et puis le 13 décembre 2019 s’est une interview d’ Yves Pouliquen:

Voilà un joli voyage dans le temps, au pays de la langue de Molière, que propose l’Académie française. L’intégralité des éditions de son dictionnaire est désormais disponible en ligne et gratuitement. Une vaste entreprise dont Yves Pouliquen a eu la charge. L’occasion pour l’académicien de partager son amour de la langue française et la nécessité de la protéger face à la prolifération des anglicismes.

Les français ont le devoir de protéger le français

La langue est un bien commun JEAN-PIERRE MULLER/AFP

Alors respectons et faisons respecter la langue Française

 

Articles toujours sur le site

21 juillet 2018 : non merci    :    20 février 2019 : l’anglicisme

    15 décembre 2019